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La fête de la sorcière se mitonne
Fillières verra dans quelques semaines, sa tranquillité bouleversée par des envoyées de Lucifer, venues pour leur sabbat annuel qui se perpétue d’année en année depuis qu’un fagnat Serge Brissette a eu la délicate attention de les inviter ! C’est dans le secret d’une grange abandonnée que les émissaires des sorcières concoctent la recette secrète de cette grande manifestation qui va attirer des centaines d’adeptes. Les ingrédients pour attirer le badaud sont simples et les sorcières ne se trompent jamais : une rue gourmande aux saveurs affriolantes, un antre de perdition à la gloire de la gourmandise pour affoler les papilles, une façon diabolique d’asservir les badauds en leur offrant des montagnes de mets mais pas seulement. Jonglerie, spectacle de rue, cracheur de feu seront aussi au rendez-vous le 27 juin.
Loisirs l’europe en marche
Le long de la ligne Maginot
La France va célébrer le 8 mai prochain le 70 e anniversaire de la défaite de 1940. Malgré le temps qui passe, le traumatisme lié à cette année noire reste vif. Comment notre région a-t-elle vécu ces événements dramatiques ?
La 1 re étape nous mène le long de la ligne Maginot pour découvrir les six premiers ouvrages.
À Longuyon, prenez la départementale 174 en direction de Fermont sur 3 km. En s’avançant le long du chemin menant à la ferme, on peut observer le bloc 1 situé à gauche et le bloc 2 au-delà du champ à droite. La loi proposée par le ministre de la Guerre André Maginot a été votée par le Parlement en janvier 1930. En effet, après le retour de l’Alsace-Lorraine à la France, il est nécessaire de fortifier cette nouvelle frontière. D’autre part l’armement a fait des progrès importants pendant la Première Guerre mondiale. Il faut désormais construire des fortifications cuirassées et totalement enterrées. Et on veut éviter à tout prix l’hécatombe de la guerre de 1914. Cette construction s’inscrit dans le cadre d’une stratégie défensive. La ligne Maginot édifiée entre 1930 et 1933 s’étend de Longuyon à la Suisse. Au total elle comprend 22 gros ouvrages, 36 petits ouvrages dont la ferme Chappy ainsi que plus de 300 casemates d’intervalle. Elle n’est prévue que jusqu’à Longuyon en particulier pour ne pas heurter la susceptibilité de la Belgique.
Le 2 e ouvrage est situé 8 km plus loin. Dans l’intervalle, les canons croisent leurs tirs et empêchent tout passage. En continuant sur la D174, prenez la route de droite au niveau du village de Fermont. La visite de cet ouvrage est passionnante. On arrive devant l’entrée du matériel. À partir de ce bloc, on descend à trente mètres sous terre pour découvrir une véritable ville souterraine. Seuls émergent les postes d’observation et de combat.
Pour mieux résister, les forts de la ligne Maginot sont articulés, c’est-à-dire que chacun comprend un nombre variable de blocs séparés, reliés entre eux par des galeries profondes. Fermont comprend ainsi trois blocs.
En sortant, tournez à gauche et, par Beuveille, rejoignez Doncourt-Cités. Par la route du haut, à la limite du bois, on prend la route stratégique qui reliait le casernement des soldats au fort de Latiremont. Sur la gauche, on découvre l’entrée des hommes puis celle du matériel.
Dans la ligne Maginot, les entrées sont prévues assez loin à l’arrière pour ne pas être exposé aux tirs ennemis. Puis, en montant par le chemin de gauche, on peut observer le bloc de combat n° 4, les cloches du bloc 2. Plus loin, dans le bois, les deux grandes casemates d’artillerie sont envahies par la végétation. Chaque fort est doté d’un équipement très moderne, des cuisines au bloc opératoire.
Puis, par Cutry, rejoignez Chénières et Laix. Tournez alors vers Villers-la-Montagne et, à 2 km, prenez sur votre gauche, en bas d’une côte, la route stratégique construite par l’armée pour mener vers l’ouvrage A4. Dans le projet initial, le Mauvais Bois devait être un ouvrage d’artillerie à cinq blocs de combat. Mais seuls trois blocs furent construits. Ce fort devint un ouvrage d’infanterie protégé par les canons de Fermont et de Bréhain.
En revenant un peu sur vos pas, prenez maintenant à gauche la route vers Morfontaine-Cités et tournez pour prendre le dernier chemin à gauche avant la 2 X 2 voies. Ce fort très bien rénové est aussi visible. Ici les restrictions budgétaires ont réduit l’ensemble à un seul bloc à deux étages.
À l’extérieur, on remarque les casiers pour les mines antichars qui étaient placées au dernier moment. Chaque ouvrage était aussi protégé par tout un réseau de barbelés et par huit rangées de rails.
Enfin, sur la RN52, prenez la sortie de Bréhain et arrêtez-vous sur la D27 en direction de Villerupt. En longeant la clôture du terrain militaire, on peut observer le cuirassement de ce gros ouvrage comprenant huit blocs. Les deux entrées des hommes et du matériel se trouvent plus au sud, dans le bois de l’autre côté de la nationale. On peut y accéder en prenant la route vers Fillières. A 1 km de la sortie de Bréhain-la-Ville, prenez la route stratégique qui part à gauche. Après 5 km en forêt, on arrive devant ces deux entrées puis, en continuant, on passe devant un stand de tir d’entraînement. La route descend alors sur la gauche jusqu’aux cités d’Errouville.
Une fois les ouvrages terminés, il devait y avoir en permanence des troupes sur place. On créa donc le long de la ligne Maginot des casernes de sûreté pour héberger les soldats et les familles des militaires de carrière. Dans notre région, quatre ensembles furent construits ; Doncourt, Morfontaine, Errouville et Ludelange. Des soldats longeaient aussi dans des casernes déjà existantes : Ordener à Longwy et Lamy à Longuyon.
Ainsi, au début des années 30, le bassin industriel s’est doublé d’un vaste chantier de travaux publics qui a nécessité l’arrivée de nouveaux travailleurs et des moyens gigantesques.
A suivre la semaine prochaine
Pour une meilleure connaissance du patrimoine
Lors de son assemblée générale, l'association de Fillières"AGIR POUR LE PATRIMOINE ET LA CONNAISSANCE" a sorti de ses "cartons" le projet de reconstitution de la bataille de Fillières à l'occasion de son centenaire le 22 août 2014. Rencontre avec Michel Lenoir, président de l'association.
Rencontre avec Michel Lenoir, président de l’association Agir pour le patrimoine et la connaissance, à l’occasion de l’assemblée générale.
L’association gère activement divers points ?
« Oui, l’association Agir pour le patrimoine et la connaissance est effectivement présente dans plusieurs domaines mais l’objectif reste le même : permettre à tous d’accéder à la culture, préserver notre patrimoine en rassemblant, en répertoriant, en classant tous les documents que nous avons en notre possession ou que l’on nous donne afin de transmettre aux futures générations toutes les données que nous avons pu rassembler sur l’histoire de notre village. »
Ce devoir de mémoire exige un travail important ?
« Oui, mais l’association compte 78 adhérents. Il est vrai que nous avons récupéré dernièrement un grand nombre de documents en particulier les archives personnelles d’André Battin qui nous ont été remises par sa famille et dont il va nous falloir prendre connaissance. Il faudra les trier afin de les préserver d’une part au patrimoine et d’autre part à la bibliothèque. Parmi celles-ci des cassettes enregistrées avec les voix d’André Deflandre mémoires de guerre de 14/18 et 39/45 de MM. Labarre, Caranini, Grandmaire, Victorine et Deflandre pour les souvenirs entre 39-45 mais aussi le patois de Fillières par Thierry Lesage ainsi quelle histoire de Fillières et de Ville-au-Montois, dont il nous faudra assurer la conservation sur des supports actualisés qui résisteront aux aléas du temps. Nous avons aussi récupéré les exemplaires de la revue Lorraine du premier numéro jusqu’à nos jours, collection de Mme Radic quant à la numérisation des photos anciennes effectuées par Mme Teyssandier, elle est terminée et elles feront parties d’un diaporama sur le site de Fillières. Ces dons sont d’une grande richesse. Tous ces donateurs portent un grand intérêt à l’entretien de la mémoire de notre patrimoine, héritage d’un passé que nous nous devons de transmettre. »
Et votre projet concernant la bataille de Fillières ?
« En fonction des documents que nous détenons et les nombreuses recherches que nous pouvons effectuer sur internet, nous pouvons envisager la possibilité non seulement de commémorer comme il se doit cet événement mais aussi de faire connaître à la population la bataille des Frontières qui reste malheureusement méconnue pour bon nombre de personnes. Pour ce faire, nous devons étudier sa faisabilité en constituant une commission chargée d’organiser cette manifestation à résonance régionale et transfrontalière. »
C’est un projet ambitieux ?
« C’est pour cela que nous allons dans un premier temps constituer des équipes, établir un planning des réunions, définir des objectifs : par exemple le parcours historique, les présences des caurettes, du 154 RI, des soldats en uniforme de 1914. Le travail qui nous attend est "titanesque" mais nous avons quatre années devant nous. »
Dernière modification : 09/02/2014 : 10:21
Catégorie : - Revue de Presse
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