Dans le quartier de Longwy-Bas, près de l’ancien cinéma Le Palace, de nombreuses petites et moyennes entreprises s’implantèrent près de l’agglomération de l’ancienne usine des Hauts Fourneaux de la Chiers, comme la fonderie Delfind, la société l’Air Liquide ou la société Andrin.

Depuis, toutes ces entreprises ont fermé ou ont déménagé. Sous l’égide de la Ville de Longwy, en collaboration avec l’Établissement public foncier de Lorraine (EPFL) et la Communauté d’agglomération de Longwy (CAL), un projet de réhabilitation de ces friches industrielles est à l’étude. Il a déjà commencé par la démolition des anciens établissements Delfind.

Reconvertie en un lieu culturel

Rachetée par la Ville de Longwy, cette halle de coulée De Saintignon, dans la rue du Colonel-Merlin, remarquable héritage de l’ère sidérurgique des années 1870, va pouvoir être sauvegardée et être reconvertie en un lieu culturel. « Le constat est simple : la Ville de Longwy ne dispose plus d’aucun équipement culturel depuis la fermeture de la salle Schuman à Longwy-Haut. Ses animations extérieures, notamment durant la période estivale, sont soumises aux aléas climatiques. Il fallait donc trouver un lieu qui puisse répondre à cette première exigence », explique le maire, Jean-Marc Fournel.

Avant d’en faire l’acquisition, la majorité municipale s’est interrogée sur son utilisation future. Tout naturellement, c’est vers la culture sous toutes ses formes que son choix s’est porté. « Ce lieu historique pourrait abriter les manifestations comme les Nuits de Longwy, Musiques en liberté. Comme le bâtiment de l’ancienne Banque de France va accueillir le musée des Faïences et Émaux de Longwy suite à la décision de le déménager, il pourra également abriter le Salon des métiers d’arts, la bourse aux vieux Longwy, le salon de l’artisanat ou d’autres expositions », précise le maire.

Conserver le caractère industriel

Des études seront nécessaires avant la réhabilitation de la halle. L’année 2018 sera mise à profit pour peaufiner l’ensemble des travaux à entreprendre, tant en extérieur qu’en intérieur. L’EPFL, de part ses missions, devrait s’occuper de la réhabilitation extérieure du bâtiment, la commune n’étant appelée à y participer qu’à hauteur de 20 %. Pour l’intérieur, architectes et scénographes seront sollicités afin de livrer leurs expertises à la collectivité locale.

Les élus de la majorité municipale ont posé leurs conditions : conserver le caractère industriel de ce lieu historique. L’intérieur devra être également préservé, même si des évolutions technologiques modernes font leur apparition.