IL ETAIT UNE FOIS ...
de 634 - à nos jours
La Municipalité de Fillières et le club Perce-Neige tiennent à remercier particulièrement:
Fillières est cité pour la première fois dans un texte de 634 : FIDINIS super CRUSNAM, mais comme il y est qualifié de VILLA, il semble à peu près certain qu’il existait déjà au moment de l’occupation romaine de la Gaule, et peut-être antérieurement.
Le nom ne change plus jusqu’à nos jours. Les siècles n’ont pas donné de nom aux habitants de Fillières mais leurs voisins les ont gratifiés d’un sobriquet : Les Fagnats
Fillières fait partie de la Lorraine, département de Meurthe et Moselle (54), arrondissement de Briey, canton de Villerupt.
Le village est à 18 kilomètres de Longwy, 35 de Luxembourg, 50 de Metz et 100 de Nancy.
La commune de Fillières est bornée par les territoires de Ville-au-Montois, Morfontaine, Bréhain, Errouville, Serrouville, Joppécourt et la rivière le Crusnes qui la traverse partiellement.
Fillières est entouré de 3 côtés par des bois communaux qui, avec les bois de Morfontaine et Serrouville, et un bois d’Etat Le Holle, forment un massif de 2000 hectares.
634 : pour la première fois, on trouve mention de notre village dans le testament d’Adalgesile, neveu de Dagobert, qui lègue sa villa FEDINIS super CRUSNAM à l’église d’Aumetz, qui dépendait du diocèse de Trèves. Mais, étant donné le nom de VILLA, il est à peu près certain qu’il existait déjà des habitations au moment de l’occupation romaine de la Gaule.
1041 : Aumetz, trouvant la charge trop lourde, renonce à FIDINIS, qui est donné aux moines de Saint-Airy*.
1262 : il est question de FIDINIS dans une charte de Saint-Airy.
1266 : on trouve FELIERES DOU MATHOIS dans une charte de Saint-Pierremont.
1281 : un Renaud de FELIERES est inscrit parmi les bienfaiteurs de l’Abbaye de Chatillon à Pillon.
1300 : Jean de Sancy donne FELIERES à Edouard de Bar.
1303 : on trouve PHILIERES en MATHOIS dans un registre de la Prévôté de Marville.
1378 : il est réclamé au Messins, pour dommages causés à FILIERS, 2000 Frs d’or, qui ne seront jamais payés ...
1484 : on cure le bief de Bernawe.
1494 : entre FILLIERES et JOPPECOURT, pour un pré au fond des Marchands, un procès durera jusque 1518.
1498 : FILLIERES est la propriété de la famille Dautel jusqu’au 18ème siècle.
* Au début de son histoire connue, Fillières dépendait de la paroisse d’Aumetz, qui le céda en 1041, aux moines de Saint-Airy qui en furent durant des siècles, les véritables seigneurs.
1570 : visite pastorale de l’archevêque de Trèves.
1575 : on accorde à Jean Lourte le droit d’édifier un moulin sur la Crusnes.
1602 : Fillières est détaché de l’archiduché de Bruxelles, et rattaché à la Prévôté de Sancy.
1603 : Jean de Fillières est seigneur de Mercy ... en partie.
1612 : Fillières paie une petite dîme aux seigneurs de Joppécourt.
1615 : le Maréchal de Bassompierre possède le Moulin au Bois.
1630 : la peste et les Suédois ravagent la Lorraine. A Fillières, au bout de 5 ans, il ne reste plus que trente manants.
1651 : Le curé Nicolas Oblet ouvre de nouveaux registres de l’état civil, les anciens ayant été détruits par les guerres. Il remet aussi l’école en marche. Naissance de Nicolas Bourguignon qui laissera , à chacun de ses sept enfants, une ferme et trente hectares de terre.
1653 : le petit-fils du Maréchal de Bassompierre construit une maison sur la place de l’église (la porte existe encore) qui sera habitée, dit-on, par le Maréchal de Créqui. Dans le cadastre de Fillières, il existe une section appelée à Créqui. Des troupes du Maréchal y auraient campé avant le bombardement et la destruction du château de Mercy en 1671.
1675 : Nicolas Alexandre est nommé curé. Il sera célèbre pour ses démêlés avec ses paroissiens qu’il maltraitait et battait, même au pied de l’autel.
1687 : Laurent Tissier de Fillières, est fermier du magasin à sel de Longwy et, en 1689, fermier général de la Woevre.
1689 : décès à Fillières de Nicolas Bourgaux à l’âge de cent ans.
1696 : la communauté de Fillières et Florentin Thouvenin, maire, sont assignés devant le tribunal de Villers-la-Montagne, pour leur refus de mettre en réserve le quart de leur bois à La Grande Ville, par l’Abbaye de Villers Brettnach. L’abbaye gagne.
1708 : Fillières fait partie du Baillage d’Etain.
1710 : sont nulles et non recevables, toutes dettes de cabaret.
1715 : l’archevêché de Trèves réglemente les écoles qui doivent être tenues deux fois par jour, de la Toussaint jusqu’à Pâques et aux moissons. Si les enfants manquent la classe, le curé préviendra les parents... S’ils continuent à laisser leurs enfants manquer l’école, le Procureur du Roi les y contraindra. Les principaux des paroisses devront veiller à ce que les pauvres reçoivent les bénéfices de l’instruction.
1718 : Louis XIV cède au Duc de Lorraine toute la région, sauf Longwy, rebâti à neuf et fortifié par Vauban. La France occupait la contrée depuis 1670. Les Lorrains n’avaient pas oublié leurs ducs et il y a grand’liesse dans les villages : on allume des feux de joie, on sonne les cloches et on chante le Te Deum. C’est vers cette époque que les deux foires annuelles de Fillières sont supprimées pour favoriser l’essor de Longwy (cependant, Monsieur René Dufour nous dit, qu’en 1851, il y avait encore deux foires par an à Fillières).
1738 : Stanislas, ex-roi de Pologne et beau-frère de Louis XIV devient Duc de Lorraine.
1759 : Jacques Trotyanne, frère du curé, habite Fillières. Un de ses petits-fils épousera la belle-soeur du général Hoche, et deviendra un riche maître de forges.
1766 : mort de Stanislas : la Lorraine retournera à la France.
1769 : le four banal de Fillières est ascensé à Nicolas Cordonnier.
1775 : on relève le plan du Bois le Comte.
1776 : Le moulin de Fillières est ascensé à Jean Huc.
1788 : les communications entre Fillières et Nancy avaient lieu par Metz : tous les deux jours, une voiture partait de Longwy à 7 h, et arrivait à Metz dans la soirée. Le lendemain, elle quittait Metz pour Nancy où elle arrivait vers 19 h. Le courrier partait de Nancy 3 fois par semaine. Les lettres étaient déposées à Longwy ou à Villers-la-Montagne, et un piéton de Fillières allait les chercher ... tous les 15 jours.
1789 : les habitants de Fillières établissent leur cahier de doléances. Il y a 123 feux au village, pour 539 habitants.
1790 : création d’une Garde Nationale qui possède ... 7 fusils (sans munitions), 6 sabres et 6 gibernes.
1791 : le curé Petit refuse de prêter serment et se cache à Fillières. Le 15 mai, vente aux enchères des biens religieux payés en assignats, sans valeur.
1792 : l’armée prussienne envahit la Lorraine.
1797 : une religieuse, Augustine de Metz, réfugiée à Fillières (Catherine Guissard) ouvre une école où elle enseigne pendant 33 ans. En 1839, à sa mort, elle lègue sa maison aux Soeurs de la Providence de Peltre, à charge pour elles d’y entretenir une école (c’est là, l’origine du pensionnat que nous regrettons tous).
1798 : Fillières compte 548 habitants.
1804 : Jean-François Theise, ancien émigré, est amnistié et devient curé de Fillières.
1814 : la Lorraine est envahie par les Prussiens et les Russes ; elle le sera à nouveau pendant les Cent Jours.
1815 : plusieurs habitants de Fillières, réquisitionnés par l’ennemi pour creuser des tranchées et abris au siège de Longwy, y meurent de fatigue et de faim.
1816 : mauvaise récolte et famine.
1820 : Jean-Pierre Munier achète le Moulin de Fillières.
1826 : il y a 816 habitants à Fillières. De 1826 à 1840, on construit à Fillières : une école de garçons et un presbytère (brûlés en Août 1914), l’église actuelle, le lavoir de la Fontaine et un pont sur la Crusnes (route de Serrouville). Le village s’enrichit de belles maisons grâce aux nombreux tailleurs de pierres que compte le village. Le principal artisan de tous ces travaux est le maire, Monsieur Clesse.
1840 : un messager va à Metz tous les samedis.
1841 : installation de 3 cloches.
1851 : il y a encore à Fillières 2 foires par an.
1854 : le choléra fait 15 morts.
1857 : construction du chemin de fer de la vallée de la Crusnes.
1860 : Jean-François Zabe achète le Moulin.
1864 : installation des orgues de l’église.
1866 : le choléra fait 52 victimes.
1870 : la guerre éclate et, fini Août, Fillières est envahi par les Prussiens.
1871 : après le traité de Francfort, Fillières cesse de faire partie de la Moselle et devient Meurthe et Moselle.
1873 : l’occupation prussienne, avec son cortège de réquisitions, sujétions et restrictions, prend fin.
1880 : le Moulin brûle.
1882 : orage terrible : les 2/3 des récoltes sont perdues.
1884 : on découvre du minerai de fer. La concession de Fillières est accordée à Villerupt Laval-Dieu. La foudre tombe sur l’église et renverse le prêtre à l’autel, sans lui faire de mal.
1906 : à la suite de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, au moment des inventaires, les catholiques campent dans les églises et y couchent pour empêcher le récolement (inventaire). Albert Lebrun, venu à Fillières pour une conférence électorale, en vue d’un mandat législatif, se fait casseroler. Il sera élu député.
1907 : ouverture de la nouvelle voie ferrée entre Briey et Villerupt par Audun-le-Roman. Les cultivateurs de Fillières s’opposent à son passage : la gare devait se trouver à l’emplacement du cimetière militaire actuel.
1909 : le Conseil Municipal de Fillières décide d’acheter l’immeuble, propriété des Soeurs de Peltre, sur la place de l’église, qui a servi jusque-là d’école maternelle et d’école de filles. Le paiement se fait avec le produit de la coupe extraordinaire de bois autorisée pour 1909.
1911 : Jean Dago est autorisé à installer, près de l’entrée du bois de Bréhain, une petite usine à chaux et à ciment.
1914 : C’EST LA GUERRE
3 Août : des Uhlans entrent à Fillières ; 100 soldats campent au Tilleul avec 1500 cavaliers
7 Août : le maire, Charles Noirjean, est arrêté ainsi que le curé JB Robert et le garde champêtre JB Drouet (77 ans). Un pseudo conseil de guerre condamne ce dernier à mort : il est fusillé le 8 Août à 5 h du matin, chemin de Bréhain, là où une croix rappelle ce triste événement.
9 Août : réquisition du beurre, des oeufs, du foin, de l’avoine. Gaston Renaud, du Café de la Gare, est fusillé
14 Août : 2 cavaliers allemands, blessés, sont soignés au Pensionnat
20 Août : pas de nouvelles, plus de pain, plus de farine. Interdiction de sortir du village, même pour moissonner ... puis les Allemands partent
22 Août : à 9h30, c’est la joie ! Des Français arrivent. On les embrasse, on leur fait fête et les bouteilles cachées sortent des caves. A leur tête, un capitaine et un Saint-Cyrien (en gants blancs et casoar). Ils seront tués tous deux peu après. La bataille fait bientôt rage : les civils se réfugient dans les caves, mais certains se sauvent vers les bois de Serrouville. Plusieurs y trouveront la mort par des balles perdues ou bien abattues froidement. Les artilleurs, des deux côtés, tirent sur le village. Le clocher, durement touché s’écroulera plus tard et sera recouvert provisoirement. Le presbytère, l’école des garçons, la mairie, sont détruits ; 32 maisons flambent. A 11h, c’est fini, la bataille est perdue. A 16 h, une troupe d’hommes est emmenée vers Aumetz. Félix Humbert et Lucien Bourgeois y seront fusillés. Le Pensionnat est transformé en ambulance.
23 Août : les civils enterrent leurs morts et soignent les blessés
13 Sept : autorisation d’aller dans les champs, mais défense de se réunir dans les maisons
18 Sept : les otages emmenés à Thionville rentrent au village
25 Sept : l’aviateur Aubry lance des tracts sur la région :Allemands en retraite sur toute la ligne. C’est la victoire de la Marne
7 Nov : il est interdit, sous peine de 10 ans de travaux forcés, de lire la prophétie de Mme de Thèbes, qui annonce la défaite de l’Allemagne et la fin de Hohenzollern.
1915 : les réquisitions de toutes sortes s’abattent sur le village. La faim se fait sentir. Les Allemands décident de renvoyer en France les bouches inutiles.
14 Mai : départ d’Audun-le-Roman du 1er train de rapatriés, via Thionville, Strasbourg, Schaffhouse, Zurich, Berne et Annemasse
23 Juin : Fillières est imposé de la somme de 20000 francs. Il faudra emprunter
Septembre : distribution de vivres par le Comité Hoover (Américain). Il faut emprunter encore
1916 : réquisition de bois et fagots. Les Allemands volent les clochent et, plus tard, les tuyaux d’orgues. Et la vie du village se continue, triste et opprimée, jusqu’au :
19 Nov : des soldats américains entrent à Fillières
1920 : Fillières compte 556 habitants. Il y a 16 pompiers, 7 aubergistes, 12 agriculteurs propriétaires et 7 fermiers, 2 boulangers, 4 marchands de chaussures, 4 couturières, 3 charcutiers, 2 cordonniers, 1 sage-femme, 3 merciers, 3 tailleurs et ... 9 rentiers.
1921 : création du Cimetière Militaire, à la demande de la municipalité.
22 Août : inauguration du Cimetière Militaire et du Monument aux Morts
24 Sept : baptême des nouvelles cloches
1924 : Fillières compte 516 habitants. Le facteur fait deux tournées par jour. Les orgues sont réparés pour 21165 Francs.
1927 : début des travaux de la ligne Maginot qui se poursuivront jusqu’en 1935.
1928 : électrification de l’église.
1933 : l’ancienne école (sur la place de l’église), rachetée aux Sœurs en 1906 par la municipalité, est vendue aux enchères. Les sœurs de la Providence s’en rendent acquéreurs. Il y aura une colonie de vacances, puis une école ménagère, jusqu’en 1939 (en 1940, des sœurs expulsées de Moselle commenceront le Pensionnat, qui durera jusqu’en 1969).
1938 : électrification des cloches.
1939 : c’est la drôle de guerre. Le village est plein de soldats ... qui s’ennuient !
1944 : le 10 Septembre, Fillières est, une fois encore, libéré par les Américains. Il y aura une alerte en Décembre 1944, avec l’offensive de Von Rundstedt dans les Ardennes, et puis ce sera la Paix le 7 Mai 1945, signée à Reims. Les alliés exigent la reddition, sans condition, des armées allemandes.
Ici finit l’histoire de Fillières, dont les sources connues remontent 1349 années en arrière.
Puissent nos jeunes, la continuer dans la Paix, en marchant sur les traces de ceux qui ont fait notre village.
Notre église et ses desservants
En 634 : la paroisse d’Aumetz reçoit en don, par le testament d’Adalgesile, la VILLA FIDINIS super CRUSNAM à charge pour elle de la doter d’un curé et d’une église.
1041 : Aumetz trouvant la charge trop lourde, y renonce, et l’évêque de Verdun dote l’Abbaye de Saint-Airy de Fillières, avec l’église et les serviteurs des deux sexes.
Durant le XIème siècle, on construit l’église-forteresse : elle se trouvait sur un petit tertre, à l’emplacement de l’église actuelle, au centre d’une enceinte de murailles épaisses, percées de créneaux, et au pied desquelles courait un profond fossé. Il y avait, protégés par la muraille, de vastes hangars permettant de stocker vivres et céréales et d’abriter population et bétail en cas de danger. Il y avait aussi un bon puits. A l’angle de l’église, une tour de trois étages contenait deux cloches et abritait des guetteurs qui donnaient l’alerte si un ennemi approchait.
1434 : les écorcheurs de Potron de Xaintrailles font grands dégâts dans la région. Le Sire de Raville, grand maréchal de Luxembourg, dote l’église-forteresse de Fillières de pierriers et autres pièces d’artillerie. Mais le village, sans chemin d’accès, sauf la mauvaise Sente-Breme (ou Brene) n’a pas à se défendre.
A plusieurs reprises l’église et Fillières sont mentionnés dans des chartes des moines de Saint-Airy qui, pendant des siècles, ont été, en quelque sorte, seigneurs de Fillières.
1651 : Nicolas Oblet est curé. Il ouvre de nouveaux registres d’état civil, les anciens ayant été détruits pendant les guerres. De 1651 à 1660, il y eut seulement 12 naissances.
1675 : Nicolas Alexandre est un curé célèbre dans le pays, pour ses violences, allant jusqu’à battre qui lui déplaît, même au pied de l’autel.
1736 : Jean-Noël Gauche est vicaire quelques mois. Ambroise Trotyane est nommé curé : il repose dans la petit chapelle près de l’église.
1791 : Jean Petit, curé, ne consent pas à prêter le serment constitutionnel. Il se cache à Fillières. Il est remplacé par un curé jureur : Jean-Joseph Lhote.
1828 : Etienne Michel : une des figures les plus marquantes de l’histoire de Fillières. Il avait quelque chose du médecin, du pharmacien, de l’herboriste, de l’artiste, du musicien, du mécanicien et consacrait tous ses dons au bien de ses paroissiens. En 1854 et 1865, le choléra fait 15 et 52 victimes ; il se dépense sans compter. Ses paroissiens, pleins de reconnaissance, lui offrent un dais de procession pour 1200 francs.
1832 : l’abbé Michel se consacre à faire démolir l’ancienne église, forteresse qui tombe en ruines, et s’occupe de l’érection de La Nouvelle Eglise (église actuelle) : c’est pourquoi sa tombe est restée au chevet de l’église, près de la porte de la sacristie.
Au prix de mille difficultés administratives, il créé, au presbytère, une sorte de collège, où il forme d’excellents élèves. Beaucoup deviendront des personnalités : prêtres, officiers, médecins, préfet, etc ...
1872 : Jacques Chaplier prépare 10 enfants de Fillières à la prêtrise, grâce à la Fondation Laine.
1920 : intérim des abbés Moureaux et Michel.
1958 : Jean Berthelemy.
1960 : Georges Robin.
1972 : Roger Sibold.
1990 : Abbé Cadiot, avec des interventions ponctuelles des prêtres du secteur de Villerupt notamment l’Abbé Lallement.
2003 : Laurent Begin.
Dans l’église construite au Xème siècle, il y a deux cloches.
1841 : pour la nouvelle église, rebâtie en 1832, Fillières commande à Dosse-Wattier à Metz, trois cloches qui sont bénies par l’abbé Michel, curé. Elles se nomment : Marie, Catherine et Maurice.
1916 : les Allemands les volent.
1922 : Fillières commande de nouvelles cloches à Vauthy de Douai. Le baptême à lieu le 24 septembre 1922, jour de la Saint Maurice, patron de Fillières.
CLOCHES PARRAINS MARRAINES
Ste Jeanne d’Arc Lucien Gilson Jeanne Thirion
... baptisées par le chanoine Vital Oblet, curé de la cathédrale de Nancy, assisté par Joseph Michaux, curé de Fillières, en présence de Ernest Munier, maire, et du Conseil Municipal.
En 1797, une Soeur Augustine de Metz se réfugie à Fillières, dans la maison de ses parents. Elle y ouvre une école où, pendant 33 ans, elle enseigne sans bruit, sans subvention ni écolage.
A sa mort, elle lègue sa maison aux Soeurs de la Providence de Peltre (Moselle), à charge pour elles d’y entretenir deux soeurs qui seront tenues de se livrer à l’éducation des filles de la paroisse (cette obligation fût remplie jusqu’à la séparation de l’Eglise et de l’Etat).
Dans les années 1840-45, les Soeurs construisent, sur l’emplacement de cette maison, un pensionnat qui reçut bientôt les élèves de toute la région et même d’au-delà des frontières de la Province et de le France.
Le Pensionnat est fermé en 1906, mais 2 (ou 3) religieuses continuent à y habiter. En 1930, les Soeurs de Thionville y organisent des colonies de vacances et Soeur Joseph-Alphonse y créée une petite école ménagère qui dure jusqu’en 1939.
En 1939-40, des religieuses, expulsées de la Moselle, commencent un petit pensionnat qui deviendra très vite florissant (jusque 100 élèves), malgré les restrictions de toutes sortes. Dans le même temps, une école maternelle, qui verra passer tous les enfants de Fillières, est dirigée par des Soeurs que nul d’entre eux n’a oubliées. Ne pouvant les citer toutes, nous rappellerons à leur souvenir : Soeur Anne-Lucie et surtout Soeur Marie-Thècle qui a tenu, une fois le Pensionnat fermé en 1969, jusqu’à la limite de ses forces, à 80 ans passés. Elle est morte à Jouy en 1981.
Nous voudrions citer toutes celles qui se sont dépensées sans compter, pour la jeunesse, internes et externes.
Nous nommerons seulement les Soeurs Raphaël, Adrienne et Jean-Bosco (13 ans directrice des études et animatrice de la jeunesse). Soeur Raymond-Marie q ui dirigeait la chorale. C’est à Soeur Marie-Joseph qu’échut la triste mission de fermer le Pensionnat.
Nous rappelons spécialement au bon souvenir de tous à Fillières : Soeur Régine-Marguerite, professeur de couture et de broderie, sacristine infatigable et véritable cheville ouvrière de la grande maison.
Elle est morte à la tâche en 1974, et Fillières a fait tout le possible pour qu’elle repose dans notre cimetière.
Fillières est essentiellement agricole, et par sa situation, et par ses origines. Néanmoins, nombre d’habitants travaillent en dehors ; autrefois, aux chemins de fer pour la majorité ... maintenant au Luxembourg et dans les nombreuses zones industrielles des environs.
La vie associative est très animée, il y a de nombreux groupes :
- Les Hasseus de Lorraine (Musée Campagnard)
- l’A.C.C.A (Association Communale de Chasse Agréée)
- Le Club Perce-Neige qui groupe des Anciens et qui anime le journal La Gazette des Fagnâts
- L’Association Sportive et Culturelle qui compte différentes sections :
· le Club Soleil (enfants)
· la Musique
· le Tennis de table
· la Gymnastique
- Association la Bonne Fillières Evénements
Sans oublier le Comité des Fêtes, qui groupe les Présidents des diverses associations, des membres cooptés et des représentants municipaux. Chaque année depuis 1999, le village se mobilise autour du Comité des Fêtes pour réussir la Fête de la Sorcière (4ème dimanche de Juin).
En 1518 : Le Régent d’Ecole est associé au Maîeur (Maire) et au Curé pour administrer la communauté.
En 1715 : l’archevêque de Trèves réglemente les écoles : les écoles devront être tenues 2 fois par jour, de la Toussaint jusqu’à Pâques et au temps des récoltes. Les curés sont tenus de visiter les écoles au moins une fois par semaine et de noter les élèves qui manquent et d’en avertir les parents. Si ceux-ci ne veulent pas y envoyer leurs enfants, le Procureur du Roi les y contraindra.
En 1727 : Jean Grosjean est instituteur.
En 1736 : Philippe Joublin. Jean-Nicolas Gobert.
En 1782 : Joseph-Ferdinand Lhuilier.
En 1790 : Jean-Baptiste Mouzon.
En 1797 : une religieuse Augustine de Metz, Catherine Guissard, réfugiée à Fillières, dans la maison de ses parents, ouvre une école où elle enseigne pendant 33 ans, sans subvention ni écolage. A sa mort, elle lègue sa maison aux Soeurs de la Providence, à charge pour elles d’établir une école de filles et une garderie. C’est là l’origine du Pensionnat.
En 1826 : Jean-Etienne Adam.
En 1828 : Jean-Baptiste Langard.
En 1831 : Louis Proth.
En 1843 : Jean-François Mailfert.
En 1875 : Edmond Rollin.
En 1904 : Monsieur Bertrand.
En 1920 : Monsieur Pluger.
En 1934 : René Dehez.
En 1956 : Thérèse Leban.
En 1957 : Jean Verner.
En 1968 : Jacqueline Jacob.
En 1990 : Nathalie Dann.
En 1995 : Frédérique Perkovic. Karine Yovanovitch.
En 1999 : Corinne Ercolani.
En 2001 : Sophie Tworek.
En 2002 : Pierre Colin.
Regroupement pédagogique intercommunal (RPI) entre les villages de Fillières et Ville au Montois (classes primaires à Fillières et maternelles à Ville au Montois).
En 2003 : Nadège HENARD. Aurélie GIGANT.
En 2004 : Nadège HENARD, Katy DEBOWSKI à Fillières
En 2008 : Nadège HENARD, Virginie DESPREZ à Fillières
QUELQUES ENFANTS DU VILLAGE ...
Prosper André : Député en 1971, Préfet d’Ile et Vilaine, de l’Isère et de la Drôme
Jean Clesse : Notaire, Conseiller Général de Conflans
Vital Oblet : Chanoine, Curé de la cathédrale de Nancy
A. Martin : Professeur à St Sigisbert à Nancy
Alexandre Dufour : Curé à Longwy, Chanoine à Nancy
Joseph Robinet : Capitaine, Chevalier de la Légion d’Honneur, tué à l’ennemi en Août 1914
Auguste Lavandier : Capitaine, Intendant militaire
P. Gabriel Dufour (Frère Fidèle Gabriel) : Directeur des Ecoles Chrétiennes de Lille et Bordeaux
René Dufour : Directeur des Douanes au Havre et Directeur du contrôle économique à Marseille
... et de nombreux prêtres et religieuses.
Fillières a été décoré de la Croix de Guerre
par décret du 20 Septembre 1920
Victimes civiles
1939 - 1945
1690 : Mathias Didier
1710 : Laurent Bourguignon
1719 : Thouvenin Florentin
1720 : Nicolas Simonin
1724 : Jean Humilier
1763 : Sébastien Adam
1774 : Jean-Baptiste Bourguignon
1786 : Joseph Mutelet
1791 : Jean Thirion dit l’aîné
1792 : Louis Gauche
1794 : Evrard Laine
1802 : Jean Thirion
1812 : Mathieu Clesse
1836 : Joseph Thirion
1846 : François Humbert
1848 : Joseph Thirion (3 mois)
Jean-Etienne Jean
1852 : François André
1867 : Jean-Baptiste Thirion
1871 : Jean Rollin
1875 : Jean-Baptiste Thirion
1879 : Jean-Pierre Rottier
1881 : Jacques Benjamin Napoléon Baulier
1887 : François Munier
1896 : Charles Noirjean
1919 : Louis Pellissier
1920 : Ernest Munier
1945 : René Thirion
1977 : Lucien Clausse
1983 : Lucien Clausse
1995 : Jean-Marie Clesse
2001 : Francis Herbays
A Monsieur le Maire et à tous les Conseillers de travailler avec courage, unissant tous les Fagnâts jeunes et moins jeunes, pour que
VIVE FILLIERES !
FILLIERES : COURBE DEMOGRAPHIQUE
1764 : 310 habitants
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1872 : 699 habitants
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1962 : 580 habitants
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1789 : 539 habitants
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1886 : 604 habitants
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1968 : 452 habitants
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1810 : 603 habitants
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1890 : 644 habitants
|
1975 : 427 habitants
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1820 : 726 habitants
|
1896 : 588 habitants
|
1982 : 395 habitants
|
1826 : 816 habitants
|
1900 : 625 habitants
|
1991 : 387 habitants
|
1846 : 754 habitants
|
1906 : 560 habitants
|
1999 : 396 habitants
|
1850 : 811 habitants
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1926 : 502 habitants
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2007 : 462 habitants |
1861 : 769 habitants |
1936 : 487 habitants
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Si nous avons pu vous faire ce bref résumé de l’histoire de Fillières, c’est grâce à ceux qui l’ont compulsée avant nous.
En les remerciant tous, nous citerons spécialement :
- Monsieur l’Abbé Alexandre Dufour, né à Fillières et curé de Longuyon, puis chanoine à Nancy,
- Monsieur René Dufour, son neveu, officier de la Légion d’Honneur, Directeur des Douanes au Havre et du Contrôle Economique à Marseille,
- Monsieur l’Abbé Georges Robin, curé de Fillières, qui publia une histoire de Fillières dans le Bulletin Paroissial des années 1960,
- Monsieur l’Abbé Martin, en vacances à Fillières à la période de la guerre, qui a exécuté un travail remarquable d’identification des victimes,
- Monsieur Viansson-Ponte qui vers 1900, a écrit une Histoire de Fillières.
... sans oublier la très intéressante monographie faite en 1888 (et demandée à tous les instituteurs de France par leur Ministère), par Monsieur Edmond Rollin, instituteur à Fillières.