Des demandes de subventions ont été étudiées par la CAL. Certaines sont maintenues par rapport à l’an passé. Deux seulement augmentent par rapport à 2016. Celle des Restos du cœur du bassin de Longwy va passer de 18 000 € à 19 000 €, dans un contexte où les besoins se font toujours plus nombreux.
Afin de pérenniser un troisième poste au sein de l’Office de tourisme, la somme de 120 000 € est accordée, contre 110 000 € l’an passé.
Deux subventions sont votées à l’attention de l’Agape (agence d’urbanisme) : 8 443 € pour l’espace info énergie et 153 564 € dans le cadre de la convention, soit 2,51 centimes d’euros par habitant de la CAL (61 181).
L’École de musique des Lorraines se voit attribuer la somme de 25 000 € dans le cadre d’une convention d’objectifs triennale pour les années 2015 à 2017. L’Harmonie fanfare de Mont-Saint-Martin est soutenue à hauteur de 2000 € et l’association Vibra son à hauteur de 1 000 € pour le Festival rock éco-green et le Festival jazz en sol mineur.
Le collège Vauban voit une aide de 1 300 € reconduite pour le théâtre en langue étrangère avec le White horse theatre (WHT). La somme de 2 000 € pour l’accueil d’une troupe de théâtre anglophone est dédiée au lycée Alfred-Mézières. Le WHT va donner des représentations à la médiathèque intercommunale et organiser des stages théâtraux. Une aide de 750 € a été votée. L’Association pour la promotion des arts et des lettres dans la vallée de l’Alzette (Apalva) va recevoir 1 000 € pour les matinées théâtrales et scolaires. La CAL donne 500 € : pour l’organisation de la Fête de la rhubarbe, à l’AFR de Morfontaine ; pour la Fête de la moto par les Frâlés de Cutry, à Mieux vivre de Gorcy pour la Foire bio et aux Amis du Vieux Longwy, pour l’édition d’une revue sur le Pays-Haut. L’association qui organise le Salon de l’habitat pour les artisans locaux se voit gratifier d’une aide de 600 €.
Une séance un peu particulière. » Répondant à l’introduction du président Christian Ariès, la réunion intercommunale de mardi soir aura été spéciale
Mais pas dans le sens qu’imaginait l’élu.
Pour le chapitre inaugural de la communauté d’agglomération de Longwy (CAL), la soirée promettait des débats vifs, forcément politiques, autour d’un ordre du jour court, mais riche de sujets phares : l’assainissement, le golf
Ou encore les transports. Sur ce thème d’ouverture, c’est le Longovicien Edouard Jacque qui joue les premiers rôles pour l’opposition. En question : l’adhésion de la toute nouvelle CAL au Syndicat mixte des transports de l’agglomération de Longwy (Smitral).
« Je voterai contre, car je considère que l’esprit de la loi NOTRe n’est pas de recréer des syndicats mais de les rationaliser. Si on s’étendait au Pays-Haut/Val d’Alzette ou au Longuyonnais, ça se comprendrait. Là, c’est une erreur monumentale. Nous devenons la première communauté d’agglomération de Meurthe-et-Moselle, mais aussi la première à se dessaisir de sa compétence transport au profit d’un syndicat ! »
En face, le président Ariès place les 33 années d’expérience du syndicat. « Nous sommes d’accord sur la nécessité de développer la compétence transport. Mais pas sur la méthode » Lors du vote, Edouard Jacque concrétise son désaccord. Il est le seul.
Le maire de Lexy, Gérard Allieri, entre en scène au moment d’évoquer l’assainissement. Rien d’étonnant, jusque-là.
Le principal opposant au président Ariès dénonce le montant du contrat proposé avec la société Saur pour l’entretien de la station d’épuration de Gorcy « 85 000 € HT pour un an ? Et pourquoi pas 500 000 € ! Je ne sais pas où passe l’argent C’est insensé ! Notre station à Lexy ne coûte que 10 000 € par an, sans les produits. En termes de contrat, c’est abusif ! » Le maire lexéen demande un droit de regard sur les conditions du marché, après s’être prononcé contre.
Parmi les délégués, la nouvelle sortie de Gérard Allieri fait naître quelques sourires. Puis la consternation. Et enfin une sorte de malaise, lorsque l’élu sort de ses gonds. « Pauvre présidence, pauvre présidence, pauvre présidence , martèle l’intéressé, comme une incantation. Ce n’est pas possible qu’on laisse un type comme ça gérer l’intercommunalité ! », s’emporte-t-il à l’encontre du président Ariès. Ce dernier demeure stoïque et poursuit les débats, inaudibles à cause du flot de paroles de son opposant.
Arrive la question des tarifs du golf « Mais qu’est-ce qu’on en a à foutre du golf ? », s’énerve Gérard Allieri. A bout, Christian Ariès lui intime l’ordre se taire le faisant redoubler de colère, puis s’en prendre aussi verbalement à José Pluvinet, vice-président en charge du golf intercommunal, avec une violence inédite.
« M. Allieri, est-ce que vous êtes dans un état normal ? », interroge finalement le patron de la CAL. Dans l’assistance, l’ambiance semble écœurer certains délégués. À l’instar de Jean-Marc Duriez, maire de Longlaville, qui quitte la salle avant la fin de la séance.
La première de la communauté d’agglomération vient de se solder par un triste spectacle de trois-quarts d’heure. Que s’est-il passé ? Seul Gérard Allieri le sait