Fillières, près de Longwy, a sa nécropole nationale pour se rappeler l’horreur de la guerre. Il y a également les noms des soldats et civils morts pour la France. Et au-delà, un sens certain du patriotisme. Depuis une vingtaine d’années, l’association des anciens combattants et le comité des fêtes ont décidé de pavoiser les maisons du drapeau français.
« Des femmes du village ont réalisé les premiers. Nous avions acheté du tissu. Ensuite, nous nous sommes procuré 25 drapeaux. Les habitants ont signé un papier indiquant qu’ils acceptaient de les poser devant chez eux. C’est pour montrer que le village est patriotique », précise Serge Brissette, président de l’association des anciens combattants.
Il y en a donc une cinquantaine dans la localité. À chaque commémoration, le matin même, le bleu-blanc-rouge est hissé sur de nombreuses habitations.
Ce sera évidemment le cas ce dimanche pour le centenaire de l’Armistice. Des maisons, mais aussi les bâtiments communaux, seront tricolores. Et un défilé sera organisé, suivi de discours. À 11h, les cloches de l’église sonneront pendant onze minutes pour célébrer le centième anniversaire de la fin de la Grande Guerre. Et, comme le patriotisme se transmet aux jeunes générations, Lucas Frantz, 19 ans, recevra ce matin un diplôme d’honneur : il est porte-drapeau depuis quatre ans. Entre-temps, Serge Brissette aura sollicité les habitants en vendant des bleuets, pour les œuvres des anciens combattants. Parce qu’il ne faut pas oublier.