Le conseil communautaire de mercredi soir à Réhon a permis de déterminer les attributions des vice-présidents élus lors de la session précédente et d’élire également trois conseillers délégués. Ces derniers ont à chaque fois été élus avec 34 voix pour et 18 bulletins nuls ou blancs.
Gérard Didelot (Herserange) est adjoint à la mobilité, au logement, à l’aménagement et à l’urbanisme ; Frédéric Karleskind (Tiercelet) aux finances et ressources humaines ; Kamel Bouzad (Longwy) au contrat de ville, à la prévention, la santé et l’insertion ; Véronique Furgaut (Longlaville) à la culture, au tourisme, au patrimoine et à la communication ; Cédric Aceti (Cosnes-et-Romain) à l’économie ; Édith Colin (Réhon) à la transition écologique et aux relations transfrontalières ; Véronique Castronovo (Cons-la-Grandville) à la ruralité, la gestion des milieux aquatiques et à la prévention des inondations ; Jean Huard (Cutry) aux travaux, haut débit et gens du voyage ; Frédéric Wilmin (Mexy) aux équipements sportifs ; Alain Lombardi (Haucourt-Moulaine) à l’eau potable et l’assainissement ; Adrien Zolfo (Saulnes) aux déchets. Les conseillers délégués sont Hervé Jacquet (Laix) aux services et habitants ; Guy Michel (Villers-la-Montagne) au suivi des zones d’activité ; Jean-Marie Piermantier (Hussigny-Godbrange) aux services aux communes et aux mutualisations.
Le point qui aura le plus fait parler reste celui des indemnités. Richard Raullet (Chenières) s’étonne de « la différence par rapport aux anciennes indemnités ». « Il n’y a pas eu de réévaluation quand la communauté de communes est devenue communauté d’agglomération. Je veux des personnes engagées et cela permettra d’augmenter leur motivation. Il fallait augmenter le président pour aussi augmenter les vice-présidents », explique le nouveau président Serge De Carli (Mont-Saint-Martin). Ce qui ne convainc pas Richard Raullet qui revient à la charge : « Il va y avoir 800 000 € de dépenser durant le mandat ! » « Nous sommes indemnisés à 80 % de ce à quoi nous aurions pu prétendre », reprend Serge De Carli. Édouard Jacque (Longwy) trouve que cette augmentation n’aurait pas dû être votée « dans ce contexte particulier ». « Ce n’est pas 800 000 € en plus mais environ 400 000 €. Et passer de 11 à 15 vice-présidents permet de mieux répartir le travail », précise le président. Gérard Allieri, maire de Lexy, « accepte l’augmentation s’il y a un retour sur investissement ». Au moment du vote, 37 voix sont pour, une abstention et 17 sont contre.
À l’issue d’une autre délibération, Jean-Marc Fournel, maire de la cité des émaux, regrette : « Longwy avait une place reconnue avant. Ce n’est plus le cas ». « L’hégémonie change », souligne Serge De Carli. « On ne peut pas démarrer un mandat sans la ville centre », s’étonne Francis Herbays (Fillières). Ce à quoi Serge De Carli réitère sa volonté de « travailler ensemble ».
Serge De Carli (Mont-Saint-Martin) remporte l’élection par 32 voix contre 21 à Christian Ariès (Longwy), à bulletins secrets. En 2014, le scrutin était inverse (32 voix contre 26). Serge De Carli assure n’être ni belliqueux ni revanchard et vouloir travailler avec tous les maires des 21 communes. Pour son élection, le maire de Mont-Saint-Martin a su rassembler autour de sa candidature les voix des centristes et de la droite. Cédric Aceti (Cosnes-et-Romain) avait d’ailleurs annoncé au printemps sa candidature. Le maire de Cosnes-et-Romain a finalement renoncé, au bénéfice de Serge De Carli. « On a perdu assez de temps. Le territoire doit avancer », argumente le quadragénaire.
Onze vice-présidents constituent le bureau. On y retrouve des hommes d’expérience comme Gérard Didelot (Herserange), Cédric Aceti, Jean Huard (Cutry) et Adrien Zolfo (Saulnes). De nouveaux maires intègrent l’exécutif : Frédéric Karleskind (Tiercelet), Frédéric Wilmin (Mexy) et Alain Lombardi (Haucourt-Moulaine). Trois femmes, et c’est une nouveauté, ont été élues : Véronique Furgaut (Longlaville), Édith Colin (Réhon) et Véronique Castronovo (Cons-la-Grandville).
Le présidant sortant accepte sa défaite, « malgré notre bon bilan et le travail accompli, nous n’avons pas su convaincre ». Le Longovicien est reconnu par tous pour son honnêteté, son intégrité et son investissement. Mais ses détracteurs lui reprochaient une gouvernance peu collégiale, une gestion « intrusive » du personnel et son manque de réactivité dans le domaine économique.
Les axes de travail
« Pourquoi on en est là ? Il y a des questions à se poser et des réponses à apporter », lance Serge De Carli. L’enseignant, qui a préparé son coup il y a de longs mois, veut susciter « de l’espoir et de l’envie pour le territoire ». Ses thèmes d’action : le développement économique, la culture, la mobilité, les services aux communes, la sécurité, les ressources humaines, la gestion de l’eau, le « fait frontalier ».
Serge De Carli l’affirme : « Nous n’écarterons pas la ville-centre. » Reste que l’inimitié entre lui et Jean-Marc Fournel risque de compliquer l’avancée de certains dossiers où la Ville de Longwy et la CAL sont inextricablement liées. Vendredi soir, c’était la soupe à la grimace dans les rangs des socialistes longoviciens. Kamel Bouzad a hérité du poste de troisième vice-président. L’amorce d’une ouverture ? Aux hommes de bonne volonté…