Samedi à 17 h 30, David Marchal,
chauffeur livreur, qui demeure
à Rehon, a pris pour épouse Isabelle Nicolay, intérimaire
en boulangerie, domiciliée à Fillières.
Nos meilleurs vœux de bonheur.
Hier à 15 h, a été célébré le mariage d’Alexandre Casel, ambulancier, qui demeure à Tellancourt et de Sophie Pierre, étudiante, domiciliée à Fillières.
Nos meilleurs vœux de bonheur.
Si dès septembre 1914, tout le monde a eu les yeux fixés sur la bataille de la Marne et durant quatre années sur Verdun, la bataille des Frontières du mois d’août de la même année et, en particulier, la journée du 22, reste cantonnée à l’échelle des régions frontalières.
Cette journée a été la plus meurtrière de l’histoire : 27 000 morts militaires. C’est pour cette raison, et afin de maintenir le souvenir des combattants, que l’Association agir pour le patrimoine et la connaissance prépare depuis maintenant 3 ans la commémoration de la bataille de Joppécourt Fillières. Ce projet est réalisé en partenariat avec la section des anciens combattants de Fillières et des environs et avec les élus des communes concernées.
C’est une rencontre déterminante qui a incité Michel Lenoir, président de l’Association agir pour le patrimoine et la connaissance, à se pencher sur cette période dramatique qui a secoué la région. « J’ai rencontré Rémi Bécourt Foch, l’arrière-petit-fils du maréchal et petit-fils du capitaine Paul Bécourt. Celui-ci a trouvé la mort au champ d’honneur au lieu-dit Chanois, lors de la bataille Joppécourt-Fillières du 22 août 1914. Celui-ci était venu en pèlerinage dans la région où son grand-père avait été tué. Il m’a interrogé sur une action à mener pour le centenaire de la bataille des Frontières. À partir de ce moment , tout s’est enchaîné très vite. Les deux associations ont décidé de se pencher sur cet événement. Une trentaine de personnes s’est retrouvée régulièrement afin de rassembler le plus de documents possibles et de travailler ensemble sur les événements qui ont marqué cette journée du 22 août 1914 ».
De cette première année de recherches et de mise en commun est né un premier recueil. « Il nous a fallu trois années pour confectionner cet ouvrage d’une cinquantaine de pages qui relate heure par heure les événements de ce 22 août ».
Devant les membres de l’association et des élus invités, Michel Lenoir a résumé de façon concise le travail titanesque des trois années écoulées. « Nous préparons actuellement une exposition qui devrait comporter une vingtaine de présentoirs et autant de thèmes seront développés. »
Pourquoi intégrer les municipalités et associations ? « Ce serait important que les communes concernées participent aussi à l’élaboration d’une ou deux grilles par secteur. Nous avons aussi commencé à travailler sur le fascicule du chemin de mémoire, là aussi », suggère Michel Lenoir.
« Chaque commune concernée devrait y réserver deux pages. Depuis le début de l’année, une équipe de cinq personnes travaille d’arrache-pied à l’élaboration de cette exposition. Il reste à trouver une solution dépassant le cadre du champ de bataille de Fillières, Joppécourt pour nous rattacher au chemin mémoriel qui doit courir tout le long des frontières belges et luxembourgeoises. C’est notre vœu le plus cher, pour glorifier le sacrifice de ces 27 000 morts. »
Les élus du conseil municipal ont abordé les points suivants lors de la dernière séance :
Service de distribution publique d’eau potable, rapport annuel sur le prix et la qualité de l’eau 2012 : Les conseillers municipaux approuvent le rapport annuel sur le prix et la qualité des services de l’exercice 2012 remis par l’organisme gestionnaire, le syndicat des eaux d’Audun-le-Roman.
Malgré tout, ils émettent une remarque concernant le taux de rendement du réseau de 58,1 %, qui lui semble insatisfaisant. Ils demandent au syndicat et à son fermier de mettre tout en œuvre pour améliorer son taux de rendement, c’est-à-dire éviter les fuites notamment.
Arrêt du projet de plan local d’urbanisme : le conseil municipal décide d’approuver le plan local d’urbanisme. Il sera tenu à la disposition du public en mairie (ainsi qu’à la direction départementale des territoires et dans les locaux de la préfecture).
Approbation du zonage d’assainissement : le commissaire enquêteur a, en date du 10 juin 2013, rendu ses conclusions. Celui-ci émet un avis favorable à l’élaboration du plan de zonage tel que présenté à l’enquête publique.
L’assemblée décide d’approuver les plans de zonage d’assainissement des eaux usées et des eaux pluviales tels qu’ils sont annexés au dossier.
Le zonage d’assainissement approuvé est tenu à la disposition du public à la mairie, aux jours et heures habituels d’ouverture des bureaux ; à la préfecture. Le présent zonage d’assainissement sera annexé au PLU.
Rapport assainissement : les membres approuvent le rapport assainissement de l’exercice 2012.
Subvention exceptionnelle : le conseil municipal décide d’attribuer une subvention exceptionnelle de 400 € à la coopérative scolaire Fillières/Ville-au-Montois.
Demande de subvention conseil général dotation de solidarité 2013 : les membres sollicitent auprès du conseil général une subvention au titre de la dotation de solidarité pour les achats réalisés et payés suivants : défibrillateur automatisé, jardinières, travaux école, pour un montant total de 5 182 € HT.
Contrat de pré-étude pour l’ancien presbytère : l’assemblée décide de confier le dossier de pré-étude au cabinet d’architecture et de maîtrise d’œuvre Synamob, pour un montant total TTC de 3 000 euros.
Adhésion à la mission locale : l’assemblée accepte de poursuivre l’adhésion à la mission locale à hauteur de 1,20 € par habitant et de régler la participation financière annuelle par tiers.
Troisième jour de virée en MGB et troisième jour de grand soleil, propice à rouler en décapotable. Bonus du ciel, en ce début du mois de juin, on gagne encore quelques degrés. Ça sent les grandes vacances La route est belle en empruntant la RD 27. L’herbe est bien verte.
Au départ de Baslieux, la MGB emprunte allègrement le vallon de Laix, longe les bois un peu humides et frais avant de déboucher sur le plateau à Ville-au-Montois, quasi-désert à cette heure matinale.
Une fois passé le stop qui dévie soit sur Morfontaine, soit vers Mercy-le-Bas, le poteau indicateur annonce le village de Fillières. Quelques centaines de mètres plus loin, c’est le cimetière militaire, à gauche, qui explique au visiteur que la commune n’est plus très loin.
La bourgade est charmante avec ses maisons de maître et ses jardins un peu retirés. La mairie fait face à l’église sur une place un peu à l’écart de la route principale.
La première halte s’est effectuée chez Annie et André, un couple domicilié à Fillières depuis bon nombre d’années. Et même depuis la naissance pour André (c’était en 1946) !
La porte d’entrée à peine ouverte, leurs deux petits-enfants, qui avaient été mis au parfum, se sont empressés de venir voir de plus près la voiture de collection de la rédaction itinérante du RL. Des étoiles plein les yeux, ils se sont prêtés à une petite séance photo souvenir, derrière le volant qui plus est. À voir leur mine émerveillée, on se dit qu’un futur passionné de belles mécaniques sommeille peut-être dans l’un ou l’autre ! Déjà l’heure de partir pour les deux bouts de chou, tandis que nous sommes invités à prendre un petit rafraîchissement autour de quelques amuse-bouches, chaleureusement concoctés par Madame.
Tout naturellement, la conversation s’est engagée, dans une ambiance très détendue, bien représentative du village. « Je suis né ici et je n’ai jamais bougé, j’aime bien mon bled, la campagne, la tranquillité », confie André. Pour Annie, c’est le voisinage qui lui convient à merveille. « Le village de Fillières, c’est une grande famille. Par exemple, si cette nuit je vais sonner chez Malek ou un autre, on va m’ouvrir la porte, tandis qu’en ville on ne m’ouvrira pas ». Même s’ils regrettent tous deux l’époque où la commune était plus vivante, ils ne quitteraient pour rien au monde leur petit coin de bien-être, encore moins pour le rythme effréné de la ville.
« On avait envie de manger des frites au fromage et la seule ville où on pouvait aller en déguster, c’était Athus en Belgique, à 25 minutes de Fillières. » Voilà ce qui a poussé Sandrine et son mari à se lancer dans cette aventure : transformer l’ancien bar-restaurant du village en snack-bar, avec au menu les plus célèbres spécialités qui figurent dans les restaurations rapides du Plat Pays. Mitraillettes, fricadelles, frites fraîches à la belge, le tout accompagné d’une sauce chaude ou froide faite à la main à chaque ouverture. De quoi nous transporter outre-Quiévrain le temps d’un repas.
Même si « les débuts ont été difficiles, notamment pour effacer l’image de l’ancien café-restaurant dans l’esprit des Fagnats (habitants de Fillières) », le couple, arrivé par hasard il y a douze ans, n’a pas baissé les bras pour autant. L’affaire tourne depuis maintenant deux ans, et c’est en partie grâce à la jeunesse du village. « C’est un rêve de longue date qu’on a réalisé. Nous avons fait une salle de jeux pour les enfants, mais il y a également un billard. » Un endroit idéal pour se réunir entre amis, le seul à Fillières.
Mais le loyer reste cher, et pour continuer à exercer sa passion, Sandrine jongle entre deux jobs. Et rien que pour ça, on lui tire notre chapeau !
L’esprit du village de Fillières, c’est son charme, son caractère indéniable. Les cinq cents habitants sont assurés d’un beau cadre de vie. C’est qu’ici, on se retrouve au carrefour de plusieurs axes, vers Villerupt, vers Audun-le-Roman et vers Boismont et Longwy. Ici, point de lotissement mais un choix de vie avec des constructions traditionnelles, souvent d’architecture typée ancienne, avec en prime quelques habitations modernes nichées là où il restait une place de libre pour bâtir. Car vivre au milieu des champs et des forêts se mérite.
Les 2e et 3e adjoints délégués au maire Francis Herbays décortiquent la typologie de leur commune au caractère bien trempé.
« La forêt communale est importante avec 390 ha , expliquent MM. Thirion et Boussalem. On la gère avec le concours des services de l’ONF. Ce caractère rural est renforcé par la présence de sept agriculteurs qui perdurent au village. Il y a une exploitation agricole pour le lait, deux pour les vaches à viande, le reste étant complété par des exploitations spécialisées exclusivement dans les céréales. »
Les enfants de la commune vont à l’école primaire de Fillières. La maternelle est attachée à la commune voisine de Ville-au-Montois. C’est aussi dans cette dernière localité que les enfants sont réunis à l’occasion des repas à la cantine scolaire. La même salle sert de centre de loisirs l’été. Fillières ne saurait vivre correctement sans ses associations. Avec le comité des fêtes, il y a douze associations bien actives au village, comme le Musée campagnard.
Sport, patrimoine, musique, coopération avec un jumelage au Sénégal et aide au développement contribuent à la diversité des activités. La Bonne Fillières est toujours attachée à l’ancienne chapelle.
Mais c’est bien sûr la Fête de la Sorcière qui monopolise les bénévoles, un événement central qui se joue en juin. Même si depuis deux ans la météo est exécrable, ce rendez-vous annuel des villageois et des communes amies extérieures attire plusieurs milliers de visiteurs. L’autre fête remarquable se situe à la rentrée de septembre. Il s’agit de la fête patronale. A remarquer qu’un couple de forains sédentaires vit à Fillières.
Durant l’été, les ados de Fillières ne sont pas mis de côté. Il existe toujours des ateliers qui leur sont destinés et qui mêlent dans un même esprit convivial culture, musique et cuisine.
L’autre spécificité du village, c’est son chemin de ronde, encore appelé avec humour le "périphérique". Le chemin parfaitement entretenu fait entièrement le tour de la commune. « Il n’est pas rare que des villageois qui ne s’étaient jamais parlé , insiste M. Boussalem, ne finissent par discuter en se croisant sur ce chemin. »
Deux cent quarante enfants prennent part à la fête
Edouard Jacque, président de la Mission locale, et Marie-José Dufour, maire de Ville-au-Montois, ont signé une convention pour un emploi d’avenir de deux ans, prolongeable d’une année, avec Jérémy Lambert.
Il sera employé par la commune de Ville-au-Montois comme agent polyvalent, il aura en charge l’entretien des espaces verts et des bâtiments communaux. Son horaire de base de 26 heures pourra être étendu.
C’est le 26e jeune placé dans le cadre de ce dispositif par la Mission locale. Jusqu’à présent réservé aux associations locales et aux collectivités, le recrutement pourra maintenant s’étendre aux entreprises privées.
L’assemblée générale de lAssociation intermédiaire du Pays-Haut (AIPH) vient de se tenir sous la présidence Francis Herbays.
Dans son préambule, le président a rappelé les objets de l’association créée en 2011 : l’AIPH embauche et accompagne des personnes qui rencontrent des difficultés sociales et professionnelles, pour les mettre à disposition de personnes physiques ou morales, à titre onéreux. C’est un outil d’insertion par l’activité économique.
L’AIPH propose des services de proximité (ménage, repassage, jardinage, bricolage, entretien, manutention ) à des particuliers, des entreprises, des associations et des collectivités sur la zone d’intervention réglementée, des cantons de Longwy, Mont-Saint-Martin, Herserange, Longuyon et Villerupt. Cette zone couvre 55 communes.
Le conseil général de Meurthe-et-Moselle, le conseil régional, la Mission locale, l’État, les bailleurs sociaux (MMH et Batigère) les communautés de communes (CCAL, CCPL et CC2R), les mairies de Villerupt, Haucourt-Moulaine, Saint-Pancré, Fillières, Thil, le CCAS de Villerupt, Semiv-Sem, les CMS de Villerupt, Longwy, Mont-Saint-Martin et Longuyon, Pôle emploi, le centre Blanche-Haye de Longwy sont partenaires de l’AIPH.
Les activités exercées en entreprises pèsent plus des 2/3 de l’activité globale (67,3 %), le secteur « collectivités » représente 19,3 %, et le secteur « particuliers » moins de 10 %.
En 2012, le nombre d’heures mensuelles réalisé oscille entre 726 et 1 405. L’association constate que le secteur « collectivités » est faible compte tenu du potentiel de l’AIPH qui n’intervient que pour cinq communes, sur les 55 qui composent son territoire d’intervention.
L’association intermédiaire du Pays-Haut compte 77 salariés. En 2012, douze sont sortis des effectifs vers des embauches en CDI et CDD, des emplois d’intérim, pour formation et pour soins.
L’école maternelle de Ville-au-Montois en regroupement pédagogique avec Fillières, a reçu durant quatre jours le groupe Kéloumaké du sud du Sénégal composé de six musiciens et d’une chanteuse. Pendant ce laps de temps, ils ont appris aux enfants des chants africains dont Zébélé, à danser avec Astou et à jouer sur des instruments de percussion.
Le groupe a donné un petit récital de chant africain. Ils ont également exécuté devant de nombreux parents chants et danses. Ils ont été très applaudis.
Avec El hadj le peintre du groupe, les enfants ont réalisé une fresque. Tous les élèves ont dessiné quelque chose. Le tableau restera à la maternelle en souvenir de leur passage. Ils ont également confectionné de très beaux masques africains.
Les enfants ont été très réceptifs et avides d’apprendre quelque chose de nouveau, tous soutenus dans cette démarche par les enseignantes.
L’après-midi s’est terminée par la remise de cadeaux aux enseignantes et d’un goûter.
Atmosphère étrange et inquiétante, hier, dans les rues de Fillières. Alors que des centaines de personnes se pressaient vers le cœur du village, une odeur de magie noire et de sorcellerie flottait dans l’air. Plongée dans un monde mystérieux et ténébreux, pour la 16e édition de la Fête de la sorcière
La place principale fourmille de badauds et de familles, profitant de l’accueil des 180 bénévoles environ, mobilisés sur la manifestation, et d’un peu moins d’une centaine d’artisans. Tout à coup, une musique parvient aux oreilles des visiteurs : la Marotte compagnie joyeuse, troupe médiévale du Nord de la France, fait une entrée remarquée et appréciée dans cette journée festive. Un peu plus loin, alors qu’un petit garçon tente d’approcher un stand de bonbons, trois sorcières surgissent pour déverser sur lui une pluie de confettis ! Lui ont-elles jeté un mauvais sort s’inquiètent ses parents ? Plutôt une grosse dose de bonne humeur !
À l’entrée d’une ruelle, une demeure dont la porte est ouverte intrigue. En guise d’accueil, la petite sorcière Shanna propose de drôles de potions : « La verte, c’est un venin mortel, et la rouge c’est pour rajeunir » , prévient-elle alors que le mauvais choix a déjà été fait À l’intérieur, la lumière est faiblarde, l’ambiance lugubre. Seuls les plus téméraires osent s’y risquer. Et pour cause, la sorcière Nadège est en train de s’amuser avec un serpent. Tout comme une autre de ses comparses, au fond de la pièce. Les enfants présents pourraient se sauver en courant. Au lieu de cela, ils sont fascinés par le spectacle.
Quelques minutes plus tard, la petite sorcière Shanna a quitté son poste de distribution de potions mortelles. Elle est munie de son balai magique et prend son élan Mais la petite ne décollera pas d’un millimètre. La magie ne peut pas tout, visiblement.
Pendant ce temps-là, à l’entrée de Fillières, quelques visiteurs profitent de l’ouverture du musée campagnard pour se protéger un peu du vent.
Le grand moment que le tout le monde attend n’arrivera qu’au cours de la soirée, lorsque la grande sorcière sera menée au bûcher afin de conjurer le sort. Après une telle journée, les enfants seront enfin prêts à bien dormir ou à faire de terribles cauchemars, rattrapés par les sorcières !
La 16e édition de la fête de la sorcière aura lieu ce dimanche 23 juin dès 10h. Depuis quelque temps déjà, dans le village, les sorcières s’affairent et s’inquiètent. Annabelle, reine de la fête, a perdu son serpent. Dialogue décalé entre sorcières (juste pour rire) : « Dépêche-toi Coquelourde, la lune va bientôt se coucher et il faut vraiment parler de la fête qui accueillera toutes nos sœurs ! » Deux minuscules silhouettes se glissent entre les chênes centenaires de la forêt de Fillières : « Pressons-nous, l’instant est grave ! » murmure Roussette. « J’espère que Castagrogne n’aura pas oublié la marotte magique. »
« Oh, vous êtes là, ce n’est pas un temps à mettre une sorcière dehors, interrompt Castagrogne, j’espère que la chose est d’importance sinon, je vous préviens, le philtre de jeunesse que vous m’avez demandé, je le verse dans la mare aux grenouilles, alors ? » « Castagrogne, murmure Roussette, tu sais que nos sœurs se réunissent aujourd’hui pour la grande fête annuelle qui a lieu à Fillières ? » « Et alors, où est le problème ? Les bateleurs seront là, la rue Gourmande va regorger de marchandises et de douceurs ! » « Mais il y a un problème, souffle Coquelourde, Annabelle refuse de venir, elle a perdu Siffliiicat, son serpent ! » « Pfff, souffle dédaigneuse Castagrogne, et alors ! On n’a nul besoin de cette prétentieuse et de son ver de terre ! » « Attends, plus de 5 00 0 personnes viennent pour les voir, elle et son serpent, si elle ne le retrouve, la fête de la sorcière ce sera fini, fertig, finito, finish, il faut que tu nous prêtes la marotte magique, elle seule pourra nous sauver ! » « Pas question ! » « Alors, je fais appel à notre reine des sorcières, la grande Méphista, tu devras affronter sa colère si la fête est un fiasco ! » Furieuse, Castagrogne jette à terre d’un geste rageur la marotte qui, sous le choc, se brise en morceaux. « C’est terrible, jamais on n’arrivera à retrouver Siffliiicat et la fête sera un désastre, se lamentent en chœur Roussette et Coquelourde » Devant le désespoir de ses copines, et surtout appréhendant la colère de Méphista, Castagrogne sort de dessous ses hardes un sceptre : « Tenez, la voilà, la marotte magique ! » « Vite, vite, le chaudron, les herbes, vite, répétons les formules magiques avant que la lune disparaisse et la fête avec ! » « Abracadabrante, par la lune et les grenouilles, faite que Siffliiicat revienne auprès d’Annabelle, la reine de la fête. » Psss, psss : « On a réussi, Siffliiicat est de retour ! »
Tremblez petits et grands ! Demain, les rues de Fillières seront infestées de sorcières pour la 16e année consécutive. « Une sortie idéale pour les familles » , rassure, pour les plus peureux, Malek Boussalem, adjoint au maire et membre du comité des fêtes.
Pour cette fête de la sorcière, 180 bénévoles seront mobilisés. Le public pourra profiter de nombreuses animations et de plusieurs points de restauration. Au total, une centaine d’artistes et d’artisans seront éparpillés un peu partout dans le village. Dans les rues ou dans les granges. La moitié d’entre eux sont nouveaux cette année. Et tout a été fait pour que les visiteurs en prennent plein les mirettes : animations de rue, orchestre ambulant avec des musiciens déguisés, joyeuse troupe médiévale, sculpteur de ballons, magicien ou encore sorcière au serpent sont au programme. Sans oublier les manèges, les châteaux gonflables et les portes ouvertes au Musée campagnard.
La soirée s’achèvera par un bal donné au pied du grand bûcher sur lequel la sorcière se consumera dans les flammes, afin d’expurger toutes les craintes passées, présentes et à venir du village de Fillières. Les braises de la tradition, elles, ne sont pas prêtes de s’éteindre.
La commission de l’environnement, composée de quatre ou cinq personnes, parcourt les rues de Fillières fin juillet et note, au gré de son périple, les balcons ou les jardins qui ont retenu son attention. Cinq critères sont retenus : l’harmonie des couleurs, le choix des contenants, la diversité végétale, la propreté de la façade, sans oublier le coup de cœur.
Sébastien Paquin, paysagiste de métier, qui fait partie de la commission de l’environnement depuis six ans, insiste sur l’originalité des balcons, quelquefois difficile à mettre en œuvre. Aussi, pour se démarquer et surtout sortir des sentiers battus en évitant de tomber sur les traditionnelles balconnières de géraniums retombants, Sébastien propose de leur donner du volume en travaillant sur plusieurs plans : « Il faut essayer de créer du volume afin de les rendre plus animées, en installant au premier plan des plantes retombantes comme par exemple des bidens, je recommande des blancs très parfumés qui attirent les insectes et favorisent ainsi la pollinisation, des bégonias retombants ou encore des feuillages comme les ipomées. En second plan, on peut mettre des plantes plus hautes comme des Goras qui vont apporter de la légèreté, et pourquoi pas des graminées, mais de petite taille. » Mais il y a un impératif : les contenants doivent en effet s’effacer en dessous des fleurs, se faire discrets afin de ne pas voler la vedette aux végétaux qui restent les stars.
Côté jardin, lorsque l’on travaille et que l’on ne peut y consacrer chaque jour quelques heures, Sébastien Paquin conseille de jouer la carte de la sobriété en privilégiant la pelouse, bien tondue, de jouer sur les vivaces qui, au fil du temps, s’implanteront durablement, et de porter son choix sur des arbustes : « Une fois le tableau planté, il suffit simplement d’ajouter quelques annuelles qui apporteront une touche personnelle et ponctuelle de couleurs au gré des saisons. Le choix est vaste entre les bulbes de printemps comme les crocus, les tulipes, les jacinthes, un peu plus tard dans la saison, des dahlias ou encore des semis de cosmos. Il faut, poursuit Sébastien, adapter son jardin par rapport au sol, ici argilo-calcaire, à l’exposition, nord, sud, est, etc. et à la région d’implantation. »
Un autre précieux conseil : rester sobre au niveau des couleurs, en choisir deux complémentaires afin de créer un ensemble harmonieux et ne pas heurter le regard. Mais rien n’empêche d’en ajouter une troisième pour donner du peps et du dynamisme à un massif. Et Sébastien de ponctuer : « Il faut éviter les nains, les statues, les plastiques colorés, le végétal doit primer sur le contenant. » Depuis que la commission existe, Fillières a aussi profité de ses pouces verts : l’entrée du village, le devant du musée, la mairie, le puits, la place, un massif dans la grand-Rue. Autant d’embellissement qui ajoute une jolie touche de charme à ce village qui n’en manque pas.